
Un rêve de jeunesse de faire du rock de sa vie qui s’est mué en une carrière dans la chanson québécoise, voilà l’essence encore palpable du projet Noé Talbot. Sur des mélodies aux couleurs oscillant entre le folk, la pop, la musique urbaine et – quand même – une pincée de rock, Noé Talbot propose à nos âmes éreintées sa poésie réconfortante, dépeignant les solitudes profondes et grandissantes de notre époque.
Si le rock entre de moins en moins en l’homme, on ne peut pas dire qu’on peut sortir le rock de lui. Quoique. Aux premiers abords, on ne pourrait pas vraiment penser qu’un ex-enseignant de français au secondaire, ayant publié un livre de littérature jeunesse, aurait un parcours artistique aussi diversifié. D’abord philosophe de l’âme et amoureux des mots, il nous livre cette passion dévorante à travers ses œuvres douces-amères depuis plus de 15 ans. Mais on ne pourrait cerner la bête sans mentionner ses divers projets punk, tels que Fortune Cookie Club et Super Punk, ou son projet rap, Salmine, dans lesquels il manipule la langue avec la même rigueur pour mieux faire pétiller ses propos.
Ses 15 ans sur les routes lui ont laissé un sacré nœud d’expérience sous la cravate. En incluant les dates avec tous ses projets, c’est près de 1000 spectacles, dont 20 tournées européennes qu’il a accumulées, sans compter ses plus de 50 sorties (Albums, EPs et démos). Uniquement avec son projet Noé Talbot, il a déjà fait paraître 3 albums complets, 6 EPs ainsi que plusieurs singles radios. Il a ratissé les campagnes, les villes et les villages, nourrissant ainsi sa plume et son art.
Il est loin le jeune garçon qui rêvait de faire du rock, mais toujours bien vivant et comblé. Ces dernières années l’ont amené à travailler avec diverses pointures du rock québécois telles que Jessy Fuchs, Guillaume Beauregard ou Vincent Peake – qui a d’ailleurs réalisé son dernier album complet Remercier les accidents – mais aussi avec plusieurs rockeurs internationaux tels que l’anglais Frank Turner, qui a d’ailleurs utilisé sa traduction de sa chanson Substitute pour plusieurs tournées dans la francophonie. Si l’on tend l’oreille, on peut entendre son bagage forgé par les nuits passées sur les planchers d’étrangers, par les spectacles dans des bars miteux et des squats punks, mais surtout la sagesse grappillée au gré des échanges se réverbérant parfois dans son art.C’est les veines encore baignées de sueurs que Noé Talbot nous fait découvrir en mai 2025 son tout nouvel album Mourir pour le rock. Ce projet audacieux s’accompagne d’un jeu de société du même nom. L’album, coréalisé avec Vincent Peake et Gaële, est beaucoup plus rythmé et léger que ses précédentes galettes, avec des collaborations inattendues comme l’artiste sénégalais Bo Diaw et la française Vanille Debray. Entre les chansons, des capsules humoristiques mettant en scène des piliers du rock québécois comme Mononc’ Serge ajoutent une touche de légèreté et une trame narrative à l’album. Le jeu de société, développé avec Tendre Plume et édité par Viviludi, plonge les joueurs dans la vie d’un musicien en tournée au Québec, alliant plusieurs références directes à l’album. Le but ? Accumuler des points souvenirs, développer sa fan base tout en gérant sa santé mentale pour éviter les pièges du métier. Ce projet unique fusionne musique et jeu, offrant une expérience immersive et captivante pour les fans.
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Albums:
Singles:

À la claire fontaine – Noé Talbot, Maman Talbot
(Compilation Zoo 4)

Le déclin – Noé Talbot, Connifer, Maxime Boudrias
(Compilation Zoo 3)